Quel Déter à Ager !
Vendredi 7 février
C’est au petit matin que les 3 équipes arrivées la veille au soir tard se retrouvent avec enthousiasme dans ce petit appartement. Il y a Manon, Orlane, Roxane, Nadia, Mado, Val, Cécile et Clémentine. Quelle joie de retrouver les copines mais pas le temps de bouiner, les cordées et voies ont été attribuées et chacune se prépare rapidement en ce matin de retrouvaille.
En route vers la paroi de Saint Miquel, après 7km de piste, une visibilité proche du néant grâce à des nuages bien bas, les tradeuses s’engagent dans une pente non tracé en direction de la falaise. Même sans visibilité, elles trouvent leur voie et s’y engagent avec énergie. Le froid engourdit les mains et les pieds en ce vendredi tout blanc. Il n’est pas facile de garder sa chaleur corporelle mais une belle détermination anime les cordées et chacune lutte contre ce froid.
Manon et Roxane profitent comme elles peuvent, malgré l’onglet, des cristaux de quartz froid qui recouvrent le “plus beau dièdre du monde” (selon le topo !). Mado, Orlane, Nadia et Clem s’engagent toutes ensemble dans “Los Cincuentones”. Arrivées sur la vire centrale, elles ont encore le temps pour une dernière très belle longueur avant d’être rattrapées par le froid. Au fur et à mesure, la météo se dégrade et nous nous retrouvons dans un épais nuage qui nous couvre d’humidité, le vent se lève et l’escalade devient trop compliquée dans ces conditions.
Au final, toutes les cordées s’accordent niveau timing et redescendent ensemble. Quel plaisir de se retrouver pas trop tard autour de l’apéro afin de refaire le monde puis de se faire rattraper par les différents sujets sur lesquels il faut avancer ! Le projet final est plus qu’en route. Nous avons décidé de rejoindre la Corse en mobilité douce et pour ça il faut qu’on trouve un bateau ! Mais non deux bâteaux !!! Les Tradeuses sont nombreuses et auront du matos à déplacer car l’idée c’est de se lancer dans un chantier sur les falaises de Capu d’Ortu, un chantier peut être nommé Le chantier ou une de ses copines à côté, une des voies les plus longues de Corse qui sera pour nous l’occasion de dormir en paroi comme nous en rêvons.
Comme d’habitude, il faut aussi répartir les cordées pour le lendemain, préparer son sac et vite aller se coucher :)
Samedi 8 février
“Aujourd’hui, il va faire beau ! Aujourd’hui, il va faire chaud !” Les Tradeuses en sont sûres ! Pourtant, en arrivant sur la piste, il neige… Après un moment d'hésitation, le nuage qui couvrait le secteur de Serrat de la Corona finit par s'envoler avec la matinée. Le soleil restera avec nous pour le reste de la journée.
Mado et Val galopent jusqu’à leur voie, “Motorhead”, elles sont rejoints par Nadia. Dans la première longueur, Val réalise qu’elles ne sont pas dans la voie, elle recommence quelques mètres plus loin et c’est la bonne. Malgré un caillou pas très joli, elles auront bien profité de cette journée : on s’applique au relais et on s'entraîne à hisser !
Clem s’élance dans un beau dièdre au départ de “Trencalos”, elle progresse lentement mais sereinement (presque). Cécile la suit et les jolies longueurs s'enchaînent. La voie se termine en beauté dans une longueur athlétique que Cécile randonne ;) Clem et Cécile, rejoints par Mado et Val, entament les descentes en rappel pendant que Nadia court sur la falaise pour réunir ces brebis.
Roxane, Orlane et Manon sont dans Luna Nueva, une voie qui permettait de travailler l’artif. La première longueur en 6c a demandé un vrai travail d’équipe, le caillou est nouveau pour certaines et les protections ne sont pas aisées à poser. C’est grâce à l’ensemble de la cordée que les filles arrivent au relais et surtout grâce à l’alien noir qui aura été le totem sauveur de cette journée ! Malgré le temps qui passe, la voie n’est pas finie, il faut s’engager dans la 6b+. Le caillou change et nous marchons sur des œufs. Dans cette voie sans info, il faut s’adapter et construire des relais lorsqu’il ne semble ne pas en avoir. Orlane enchaînera les deux dernières longueurs avec l’aide de Nadia qui était venue retrouver la cordée en raison de l’heure qui tournait… Et oui, l’artif ça prend du temps !
Le rappel a été mis en place par les autres Tradeuses, quel bonheur de pouvoir vite retrouver le plancher des vaches et éviter de finir avec la lumière de la lune, nouvelle ;) ? Les Tradeuses rentreront presque de nuit, à travers la forêt et à la recherche des voitures. La lune était aussi belle que le soleil qui nous avait accompagnés.
Dimanche 9 février
Depuis quelques jours, les voies de “Canelles” nous font de l'œil : petite marche d’approche, verticales, les voies se grimpent juste au-dessus d’un barrage ! En route !
A notre grande surprise, lorsque nous trouvons les voies … elles sont grillagées par des filets anti-chute de pierre et la vire d’accès est bloquée par des barrières. Nous avons pris un but anthropique …! Le temps nous manque pour un plan B, mais on sait s’adapter, on profite des dernières heures ensemble pour parler du projet palpitant qui nous attend cet été ! Nadia nous présente les différentes voies que l’on pourrait gravir à Capu d’ortu et une prévision du programme. Les étoiles brillent dans les yeux mais les voies sont sérieuses alors la peur et l’excitation nous gagnent. Quelle aubaine, Cécile, stagiaire DE et préparatrice mentale, est là avec nous pour le weekend et nous partage son savoir car le mental c’est important :)
Déjà il est l’heure de rentrer chez nous après plein de calins !!!
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