Acte 6 : Mais il y a du Trad au Thaurac ?!

Le plan était d’aller dans les gorges de la Jonte pour le dernier stage prévu de l'année des Tradeuses !!!

Après un été caniculaire, de la sécheresse et un été indien qui se prolonge jusqu'en décembre, la météo de ce week-end ne sera pas favorable à notre sortie. Les températures descendent brusquement partout en France et en Espagne. Neige et grand froid sont annoncés sur tous les sites météo (qui ne se tromperont pas cette fois).

Après de multiples échanges entre les membres de l'équipe et le doute qui pointe chez certaines, Nadia tranche pour décider la destination finale qui lui semblerait la plus adaptée par rapport à la situation climatique: le Thaurac ! Mais il y a du Trad au Thaurac ?! Grâce à un copain de Nadia, nous avons une belle liste de voies équipées qu’on peut faire sur coinceurs.

 

Lourdes voyage au gré des fissures du mur des lamentations.

Changement d'organisation pour le co-voiturage donc, mais Les Tradeuses ont l’habitude de l’imprévu et l’esprit de solidarité, elles arrivent à s'adapter rapidement. 

Nous ne serons pas nombreuses pour cette aventure, seulement Virginie, Julie et Lourdes avec Nadia, mais c'est prévu de se retrouver aussi avec Myriem, nouvelle intégrante de l'équipe, et Milly, stagiaire DE en support à l'encadrement.

Nous devions dormir en gîte à Saint-Bauzille-de-Putois mais Myriem, qui habite à 5 minutes des falaises du Thaurac, rapporte des points à sa candidature en nous proposant gentiment de dormir chez elle. « Ce sera en mode refuge, un peu serrées, matelas par terre et pas de douche, car la maison est en travaux ». Nous ça nous va très bien!

On refait un point matos et hop ! C'est parti pour une nouvelle aventure.

Virginie, Julie et moi partons assez tard le vendredi soir, et nous nous retrouvons avec Nadia chez Myriem. Cool, nous arrivons avec le repas prêt et on met les pieds sous la table !! Après les présentations et le dîner, nous organisons la journée du lendemain. Nadia explique le programme : samedi pratique de manips de secours à la Benje et dimanche escalade sur coinceurs dans des voies de couenne, et révision des manips si on a le temps.

Samedi matin, petit déj au chaud et départ vers 9h30 vers la falaise. Nous avons rendez-vous au parking du secteur avec Milly. Il fait très froid.

La journée se déroule comme prévu, avec la pratique des aides au second, le décrochage de rappel et la remontée sur corde (simple et double).

 

        Virginie vient décrocher, par le haut, Julie coincée sur son rappel. 

 

 

Nous retournons à la maison pour un repas au chaud fait par nous toutes. Un vrai régal de pâtes au saumon !

Dimanche nous avions prévu de décoller vers 9h mais, au moment voulu, un imprévu nous retarde dans notre planning... 

Je n'avais pas encore parlé mais, nous étions aussi accompagnées par Pulka (la chienne bergère de Virginie) et par Anya (la maman de Pulka qui était en pension chez Virginie ce week-end là).

Donc, au moment de vouloir partir, on s'aperçoit que Anya n'était pas là... Nous l'avons cherchée sans succès et nous avons fini par partir à la falaise sans Virginie, qui est restée chez Myriem pour continuer à rôder en vélo aux alentours en espérant que la chienne revienne...

Pour nous, en falaise, nous avons passé la journée à faire de la couenne sur coinceurs pour améliorer notre pose sous l’œil expert et critique de Nadia et Milly. Les voies sont techniques et la pose de coinceurs nous demande de la concentration. 

 

Myriem s'applique dans la pose de coinceurs sous l'oeil expert de Nadia.

 

Fin de la journée avant la nuit tombée et petit debriefing du week-end, qui aura été riche en apprentissages malgré ne pas avoir fait de grandes voies. 

Sans nouvelles d'Anya nous partons vers nos destinations de départ (Ariège, Toulouse et Montpellier).

Plus tard nous apprendrons l'histoire complexe qui aura suivie Anya car elle avait été récupérée par des gens qui n'ont pas voulu la rendre à Virginie et qui, de plus, l'accusent de vol, la harcèlent avec des sms et qui ont même déposé une plainte à la gendarmerie. Il y a vraiment des fous dans ce monde de fous...

 

 

Par Lourdes Alvarez pour Les Tradeuses.